Une minute de silence est un symbole non-violent qui soulage les êtres humains autour d’un même hommage au moment où ils font silence. En ce sens, elle montre que des personnes se réunissent pour partager un moment et une attention conjointe. La minute de silence a été utilisée en France afin de rendre hommage aux morts de la Première Guerre Mondiale. Depuis, elle est organisée à chaque fois qu’un recueillement collectif s’impose.

Pour préparer cet hommage, l’équipe pédagogique de la MFR a échangé afin d’avoir un discours commun et cohérent, à partir des avis de chacun et des éléments de cadrage donnés par le ministère. Le but de cette discussion était d’avoir des documents partagés où se trouvent les repères que chacun peut utiliser en classe, adaptés en fonction de l’âge des jeunes. C’est notamment essentiel pour que les élèves perçoivent l’unité des positions autour de l’hommage rendu. C’est aussi l’occasion d’organiser des binômes d’adulte accompagnants, sur un sujet sensible.

« Il s’agit de préparer les élèves à cette minute de silence », en leur apportant plusieurs types d’informations: les faits (ce qui s’est passé), les lois et les interdits franchis, les dommages causés et pourquoi les élèves sont associés à cet évènement, en même temps que de nombreux autres. Ces informations sont l’occasion de leur expliquer les raisons pour lesquelles les collectifs se retrouvent autour de ce même geste symbolique, quelles sont les significations que l’on donne aux minutes de silence et les raisons particulières à celle qui va être organisée. Ces informations ont laissé place aux questions des élèves, afin de chasser les malentendus et incompréhensions. Ces questions ont concerné la forme de la minute de silence, tout comme les raisons qui la justifient.

La minute de silence est un moment fédérateur. Nous étions tous au même moment en train de penser à la même situation et à partager de mêmes valeurs. Nous nous sommes montré soudés contre ce qui fait souffrir et unis pour construire des solutions à ces problèmes. « On a besoin du groupe pour bien vivre avec soi ». Nous savons aussi que cette union va bien « au-delà de notre classe, de notre MFR », qu’ailleurs beaucoup de gens qu’on ne connaît pas font la même chose au même moment.